Ce qui suit est l’histoire d’un secret de polichinelle, à savoir la présence et l’action d’agents cubains au Chili lors du tristement célèbre coup d’état du 11 septembre 1973. Mise en avant par la dictature militaire après le putsch, cette présence a longtemps été niée par la Havane, ce qui reste encore la ligne officielle aujourd’hui. Entre temps, des survivants chiliens de cette journée, membres de la gauche pour la plupart et proches du président Allende, ont cependant témoigné, confirmant le fait des agents cubains étaient bien là ce jour fatidique, même s’ils sont loin d’avoir joué le rôle qu’on a bien voulu leur prêter.

Le plan “Z”

Pendant longtemps, le régime pinochetiste a fait ses choux gras de la présence massive d’agents cubains dans l’entourage du président Allende : il faut dire que dans le contexte furieusement anti-communiste de la Guerre Froide, cette présence semblait justifier à elle seule le putsch et confirmer l’existence du fameux “plan Z” dont les militaires rebelles et la presse ont beaucoup parlé au lendemain du coup d’état : d’après ces derniers, celui-ci prévoyait une insurrection communiste armée au Chili -notamment avec une liste de cibles au sein de la droite, du monde des affaires et des Forces Armées-, insurrection que le coup d’état du 11 septembre aurait bien sûr permis d’écraser dans l’oeuf. Est-il nécessaire de dire que le fameux plan n’était bien sûr, comme cela a été amplement démontré par la suite, qu’une invention de toute pièce, livrée clés en main par les services américains impliqués dans le projet subversif ? Toujours est-il que la fable a connu un certain succès et encore aujourd’hui, notamment au Chili, est avancée par les partisans du putsch et autres nostalgiques de l’ère Pinochet pour légitimer le coup d’état.

A Cuba par contre, on a toujours nié la présence d’agents, notamment pour préserver le secret des opérations spéciales des services cubains dans le pays et ne pas donner de grain à moudre à ceux qui voyaient la main de Castro partout, et à travers lui, de la subversion communiste internationale. En réalité, les Cubains étaient bien là, mais l’histoire est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Pour la comprendre, il convient de remonter quelques années en arrière, fin 1970, au moment où Salvador Allende obtient la majorité relative aux élections présidentielles.

La victoire d’Allende

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Une d’El Mercurio annonçant l’élection d’Allende

On pourrait discuter longtemps sur le fait de savoir si c’est bien la première fois qu’un socialiste, toutes tendances confondues, arrive au pouvoir par les urnes en Amérique latine. Mais toujours est-il que l’élection d’Allende est perçue comme un événement majeur, autant par ceux qui la célèbrent que par ceux qui la craignent, en Amérique latine comme ailleurs. L’homme est un socialiste assumé mais aussi un démocrate sincère, peu soupçonnable de tentations autoritaires. Et le voilà à la tête du Chili, pays considéré comme un exemple de développement harmonieux et de stabilité politique dans la région, deux éléments qui soit dit en passant méritent aussi quelques débats quand on connaît bien l’histoire chilienne du XXème siècle.

Or, depuis 1959, l’anticommunisme déjà vivace dans la région depuis des décennies a tourné à l’hystérie avec la victoire des “barbudos” de Fidel Castro. Les Etats-Unis sont bien sûr en première ligne pour souffler sur les braises. Faisant peu de cas des nuances, cet anti-communisme voit dans l’accession au pouvoir d’Allende une nouvelle victoire de la subversion promue par l’URSS, d’autant plus terrible qu’elle est passée par les urnes. Alors qu’on avait beau jeu de dénoncer la dictature castriste et tous ces excès, le style ouvert au dialogue et respectueux de l’opposition  de Salvador Allende, la candeur et l’enthousiasme qui accompagnent l’expérience en font un précédent des plus fâcheux. De plus, ceci ne fait qu’accentuer l’image désastreuses des régimes militaires ou civils répressifs soutenus à la même époque par les Etats-Unis au nom de l’anti-communisme. Enfin, même si le Mexique continuait, malgré d’intenses pressions américaines, à maintenir des contacts avec Cuba, l’isolement de l’île difficilement imposé par Washington est maintenant ouvertement rompu par un Allende qui, s’il ne cache pas ses différends avec Castro, entend traiter avec lui comme il le fait avec ses autres voisins. De là à faire d’Allende un complice de Castro, ou au mieux, un Kerensky ouvrant la voie à une nouvelle dictature communiste, il n’y a qu’un pas qui est allègrement franchi au Chili comme à l’extérieur, notamment à Washington.

Lutte armée contre révolution démocratique

La réalité est tout autre cependant : certes, Castro et Allende ont en commun l’idéal socialiste. Mais les voies qu’ils entendent suivre pour y accéder divergent franchement. A Cuba, depuis les années de guérilla, on est convaincu que la lutte armée est le seul moyen de vaincre l’impérialisme américains et ses avatars locaux. Depuis 1959, on en fait même la promotion, plus ou moins discrètement, dans toute la région, autant pour diffuser l’idéologie révolutionnaire que, admettons-le, pour allumer des contre-feux partout en Amérique latine et soulager ainsi la pression des Etats-Unis sur l’île.

Pour sa part, Allende ne doute pas que la lutte armée soit bien la seule option crédible dans nombreux états de la région. Mais pas au Chili où d’après lui les conditions ne sont pas réunies et où le système démocratique local, même imparfait et tenu en main par l’oligarchie, devrait permettre de procéder de manière plus pacifique. Sa victoire semble d’ailleurs le confirmer. Le débat est loin d’être théorique vu le contexte violent et agité de l’Amérique latine à l’époque. Il donne par ailleurs lieu à des condamnations diverses, surtout du côté cubain il faut le dire. A noter que la position d’Allende est partagée par ses alliés du Parti Communiste chilien (PCC). Ce n’est pas un cas isolé, bien au contraire : en fait, cette position s’inscrit dans la droite ligne des instructions fournies par l’URSS. Bien sûr, en ces temps de Guerre Froide, faire la nique au Américains dans leur arrière-cour latino-américaine est un plaisir et une distraction que l’on ne refuse pas. L’URSS est par ailleurs investie depuis le courant 1959 dans le soutien à Cuba, soit dit en passant avec la lourdeur et une touche d’impérialisme que d’aucuns trouvent déjà pesantes. Quelque aide logistique, financière et matérielle est par ailleurs donnée, au compte-goutte cependant, aux mouvements armés et autres guérillas que La Havane encourage.

Mais le fait est que tout cela est mal vu à Moscou où l’on y voit, non sans raison d’ailleurs, un gauchisme à courte vue et qui plus est susceptible d’avoir des conséquences gravissimes dans le contexte tendu de la Guerre Froide. En bref, l’URSS tente de limiter tant bien que mal les initiatives armées pour de multiples raisons, ce qui occasionne de nombreuses tensions, notamment avec La Havane. Au contraire, l’expérience d’Allende au Chili est saluée, quoique prudemment.

La rencontre

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Allende et la fameuse AK-47 offerte par Castro

 

Au niveau de la gauche révolutionnaire en tout cas, et de toutes ses chapelles concurrentes entre elles, l’événement ravive le débat concernant la primauté de la lutte armée, souvent au détriment des Cubains. Toutefois, à La Havane, on ne peut pas non plus refuser la main tendue par Allende. Des gestes sont faits comme la libération de communistes cubains emprisonnés depuis quelques années pour avoir dénoncé la prééminence de la lutte armée, justement sur la base de la position chilienne, celle du PCC ou du Parti Socialiste, lesquels en sont les grands défenseurs depuis les années 1960. Puis, comme on le sait, cette timide tentative de réconciliation donne finalement lieu à une visite officielle de Fidel Castro à Santiago en novembre 1971. Contrairement à ce qu’on a pu dire parfois, les deux hommes s’opposent sur beaucoup de choses, mais ne se détestent pas, du moins sur le plan personnel. On pourrait rappeler que c’est Allende, alors sénateur, qui début 1968 a pris en charge les survivants de la guérilla du Che en Bolivie et qui a garanti leur sécurité avant de les confier aux bons soins des services français du général de Gaulle, lesquels les ont accompagné dans leur long périple de retour vers Cuba.

L’entrevue de 1971 donne lieu à un long et fructueux dialogue entre Allende et le leader cubain, dont une partie à été filmée. Au cours de celui-ci, les deux hommes, sans revenir sur leurs positions, tentent de limer les aspérités et de définir deux voies distinctes mais non opposées vers le Socialisme. Selon toute vraisemblance, c’est aussi à cette occasion que Castro offre, et c’est tout un symbole, une AK-47 à Allende : c’est celle-là même avec laquelle il combattra le 11 septembre 1973 et finira par se suicider. Une petite plaque gravée dit : “Pour Salvador, de son compagnon d’armes, Fidel Castro“.

La conspiration

Le message est clair : si Allende entend aller au bout de son mandat, et plus encore conduire le pays sur la voie du Socialisme, il va falloir se battre. Le menace est comme on le sait, loin d’être hypothétique. Depuis bien avant son élection, en fait depuis celles de 1964 qu’il a failli remporter, Allende est dans la ligne de mire du camp réactionnaire ou libéral chilien et bien entendu des Etats-Unis. En 1970, alors même qu’il n’avait pas encore prêté serment, les premières actions ont été engagées, notamment avec l’assassinat du général René Schneider, commandant en chef de l’armée, par un commando d’extrême-droite armé par la CIA. Depuis, tous les moyens sont employés pour venir à bout de l’expérience démocratique : guerre économique, guerre diplomatique, propagande, formation et soutien de groupes armés, campagnes d’attentats et d’assassinats sélectifs, etc, qui ne vont que s’accentuer avec les années. Les secteurs les plus durs de l’armée sont encouragés à la subversion, non sans qu’ils rencontrent de grandes difficultés à convaincre leurs pairs, alors que l’opposition civile agit en sous-main.

Les heures du gouvernement Allende sont en fait comptées. Les Cubains le savent bien : soucieux de protéger le régime de La Havane, ils ont placés des agents partout, notamment aux Etats-Unis, au sein des groupes anti-castristes comme au sein d’agences et institutions américaines comme la CIA, mais aussi USAID ou le Département d’Etat dominé par Henry Kissinger. Or ils notent un flux croissant d’informations faisant état de multiples actions contre le Chili et son président, tentatives d’assassinat incluses. Malgré leurs différends, les Castristes abreuvent le gouvernement chilien d’informations à ce sujet : or, si elles sont bien reçues et traitées, elles ne donnent lieu à aucune action particulière, le président Allende refusant de s’engager sur une voie répressive. Las, Castro offre à Allende une protection personnelle, composée de ce qui se fait de meilleur dans la sécurité cubaine, dont l’efficacité n’est pas à démontrer. Allende, qui sait bien les menaces qui pèsent sur lui, accepte de bonne grâce, mais en fixant de nombreuses limites : d’abord celle de la discrétion, notamment dans le fait que les Cubains ne sont pas sensés prendre leurs quartiers au Palacio de la Moneda, le Palais présidentiel, ni trop se montrer. L’équipe de gardes du corps se retrouve en fait cantonnée à la protection de la famille du président qui loge dans la résidence présidentielle dite de Tomas Moro.

Les Cubains à Santiago

Toujours est-il que des liens se nouent, les échanges sont plus nombreux, notamment avec le fameux GAP, le “groupe d’amis personnels” qui constitue l’entourage immédiat du Président. Le personnel de l’ambassade cubaine se renforce, à hauteur de plusieurs dizaines de personnes, dont des représentants de nombreuses officines de renseignement et de sécurité. La station de la CIA à Santiago est espionnée de près. On touche aussi à l’intime puisqu’une des filles du président, Beatriz, se marie bientôt à un fonctionnaire et agent de l’ambassade cubaine. Celle-ci est en fait proche de la gauche révolutionnaire, notamment du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR), lequel défend la ligne armée encouragée par les Cubains et envoie régulièrement des militants se former sur l’île. Des armes sont livrées clandestinement, d’abord pour défendre l’ambassade cubaine en cas de putsch, mais aussi pour le MIR. L’idée n’est pas tant de promouvoir la guérilla dans le pays que d’avoir de quoi répondre alors que l’imminence d’un coup d’état se fait chaque fois plus prégnante.

Allende le sait sûrement, s’en agace probablement, mais laisse faire. En fait, sa ligne de conduite est claire : quelques mois encore avant le coup d’état, on sait qu’il doutait encore de son renversement par l’armée, notamment parce qu’il était rassuré par le général Augusto Pinochet en qui il avait confiance et qu’il a placé à la tête de l’armée de terre justement pour la tenir en main, sur la foi de sa réputation d’homme droit et respectueux des institutions. Cette confiance sera maintenue jusqu’au bout, Allende allant jusqu’à s’inquiéter du sort de Pinochet au matin du coup d’état, notant sa disparition, alors même que celui-ci est en fait caché en attendant de savoir si l’opération a des chances de réussir.

Toujours est-il que durant les derniers mois de son gouvernement, les informations et la tension croissante ne laissent plus beaucoup de place au doute concernant un coup d’état militaire de grande ampleur. En cas de rébellion militaire massive, Allende fait cependant passer la consigne est de ne pas résister, afin d’éviter un bain de sang inutile. Hors de question pour lui d’emmener ses partisans et encore moins ceux des couches populaires dans une bataille perdue d’avance. Pour sa part toutefois, il prend déjà sa décision, celle de ne pas céder face aux félons et de ne pas renoncer, coûte que coûte, au mandat qui lui a été confié par la Nation.

Le 11 septembre 1973

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L’attaque contre La Moneda

Le 11 septembre, le coup d’état éclate, d’une violence inaccoutumée. Alors qu’on attendait surtout un pronunciamiento, en clair que les unités s’enferment dans leurs casernes et fassent état de leur rébellion, les unités constituant le fer de lance putschiste se lancent férocement à l’assaut du pouvoir et notamment de La Moneda où Allende organise personnellement la résistance, les armes à la main. Après quelques heures d’incertitude, il est évident que la situation est désespérée. Au Palais assiégé et bombardé, Allende négocie la sortie des femmes et de ses collaborateurs, afin d’assumer seul sa décision de ne pas se soumettre.

Pour les Cubains, il est évident qu’il faut sauver ce qui peut l’être, à commencer par eux-mêmes car consigne à été donnée de les traquer sans merci. L’ambassade cubaine est bientôt cernée. L’objectif est double : empêcher les proches du pouvoir et les militants de gauche d’y trouver refuge mais aussi, s’il le faut, l’investir pour s’emparer de tous ceux qui s’y trouvent. Un piège est même tendu à l’ambassadeur qui est blessé devant le bâtiment alors qu’il était sorti négocier. Un feu nourri et précis tiré depuis l’intérieur de l’ambassade éloigne toutefois les assaillants.

Hors de question en tout cas d’y conduire la famille Allende. Son épouse est finalement mise à l’abri à l’ambassade du Mexique où ses filles, qui ont abandonné La Moneda sur ordre de leur père, la rejoindront ensuite. Les putschistes ne le savent pas et décident donc de prendre d’assaut la résidence de Tomas Moro, non sans la bombarder au préalable. D’abord hasardeuse, puisque des roquettes finissent leur course dans l’hôpital de la Force Aérienne voisin, l’attaque se fait plus précise. A l’intérieur, la famille n’est plus là mais il reste une poignée de proches du président et un capitaine des troupes d’élite cubaines. La résistance n’a aucun sens et les hommes décident de tenter une sortie en force en voiture : à la surprise générale, au moment de prendre le volant de l’un des véhicules, le capitaine cubain apparaît vêtu de son uniforme vert-olive : “Si je dois mourir à Santiago, ce sera avec mon uniforme des Forces Armées cubaines !“.

Le coffre chargé d’armes lourdes, les véhicules sortent en trombe de la résidence présidentielle et filent dans les rues de Santiago. Leurs poursuivants sont semés lorsque les fugitifs dévalent en voiture de larges escaliers. Cependant, il y a des barrages partout et le groupe finit par trouver refuge dans une usine où les travailleurs se sont massés pour attendre les ordres. Il n’y a rien à faire, on le sait, alors que sonne à la radio le discours d’adieu d’Allende. Entre temps,  les Carabiniers tentent de prendre d’assaut le bâtiment mais leurs blindés sont repoussés par des tirs de roquettes lancées par le groupe. Tout le monde en profite pour s’enfuir et la petite troupe finit par rejoindre une planque en ville d’où ils sortiront plus tard pour quitter le pays.

Une nouvelle ère

Par la suite, les putschistes victorieux vont grossir à outrance le nombre de Cubains présents sur place et exagérer leur rôle, afin de faire d’Allende un jouet du Castrisme et de justifier leur rébellion. En réalité comme on le voit, leur rôle a été très limité, du moins le 11 septembre. A l’évidence, nombre d’entre eux auraient souhaité en découdre, mais c’est Allende lui-même qui dès avant le putsch, a fixé les règles et les limites de l’engagement.

Côté cubain, dans les moments qui suivent, on analyse évidemment ce qui vient de se passer. On insiste sur le fait qu’Allende n’a pas suffisamment tenu compte des multiples avertissements qu’on lui a donné… Certes, mais que pouvait-il faire ? Quelle action pouvait-il entreprendre qui ne déclenche pas le putsch ou ne contredise pas ses convictions ? Bien sûr, le renversement du gouvernement Allende semble avoir donné raison aux Cubains quant à la nécessité de la lutte armée. Mais l’heure n’est pas à ce genre de commentaires. A Cuba, la fin brutale de l’expérience chilienne est en tout cas un choc. Fidel Castro prononce quelques temps après un de ses discours dont il est coutumier, sur un ton à la fois émouvant et enflammé.

Une nouvelle phase de la Guerre Froide commence en Amérique latine, plus brutale encore qu’elle ne l’avait été auparavant.Les années de plomb s’annoncent dans la région, dont le contrôle est solidement verrouillé, dans le sang, par des dictatures militaires d’un nouveau genre: elles sont là pour durer et pour transformer la société de fond en comble, notamment, selon l’expression consacrée, pour y extirper le “cancer marxiste”. L’opposition armée, soutenue ou non par Cuba, est facilement anéantie -quand elle n’était pas déjà moribonde avant les coups-, de même que toute opposition d’ailleurs. Une chape de plomb s’abat sur le cône Sud alors qu’ailleurs en Amérique latine, la situation n’est pas meilleure, notamment en Amérique centrale où les guerres civiles s’annoncent. C’est là d’ailleurs que la victoire inattendue des Sandinistes au Nicaragua  en 1979 viendra faire exception à la règle, motivant à nouveau l’intérêt et le soutien de La Havane. En attendant, une autre mission attend les Cubains qui en 1975 s’en vont en Afrique, notamment en Angola : parmi eux, un certain nombre de vétérans de Santiago qui cette fois-ci s’en vont combattre.


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